Les origines de Maillot :
La présence de l'homme sur le site naturel de Maillot est attestée depuis fort longtemps comme le prouvent les restes archéologiques. En particulier des vestiges d'habitants néolithiques (6000 ans avant Jésus Christ) dans la vallée de la Vanne; des objets de l'âge de bronze dans la plaine champbertrand et des traces d'époque Romaine disséminées.
La plus ancienne mention écrite de Maillot remonte au 12ème siècle.
Elle est connue sous la forme de Masleotum qui figure dans un document daté du 13 avril 1179 (confirmation du droit des Moines de l'Abbaye de St Pierre le Vif par le pape Alexandre III).
Il est cependant certain que le village existait bien avant cette date. En effet les parties anciennes de l'église datent du 11ème siècle et montrent qu'une communauté villageoise vivait autour d'elle.
Après le XIIème siècle, les archives nous renseignent sur l'évolution du nom du village au fil du temps. Sur la chartre de Saint Louis en 1257, le nom se transforme en Malleotum.
En 1383, il devient Maliotum puis Mleyum en 1453 et enfin Malyot au XVIème siècle (avec quelques variantes d'écriture en Masliot)
En fonction de la forme du nom de lieu, il est très vraisemblable que ces noms soient des diminutifs empruntés au vocable du domaine royal voisin comprenant Malay le Roi et Malay le Vicomte. D'après d'autres documents, nous avons la certitude que le Seigneur du lieu était l'Abbé de Saint Pierre Le Vif dès le moyen âge.
Cette puissante Abbaye Sénonaise possédait plus du tiers de la superficie du finage et ce jusqu'à la Révolution Française où ces terres furent vendues comme biens nationaux.
La Vanne :
On ne saurait parler de notre village sans évoquer, à un moment ou à un autre, le nom de la petite rivière qui le longe : la Vanne.
Le nom le plus ancien que l'on connaisse est Veneda (origine pré-celtique). En 1146, dans un texte ancien, elle est mentionnée sous la forme de Vena. Il faut savoir qu'elle prend naissance dans le département de l'Aube à seize kilomètres de Troyes, qu'environ une douzaine de sources l'alimentent, la pricipale étant celle de Fontvannes.
Elle entre dans notre département à l'est de Flacy et après avoir serpenté nonchalamment sur plus de soixante kilomètres, elle se jette dans l'Yonne en amont de Sens.
La Vanne n'est pas navigable et ne l'a certainement jamais été. On l'a, par contre, depuis fort longtemps, utilisée de différentes façons : irrigation des près et des cultures, arrosage, abreuvage, flottage du bois, pêche etc...On a surtout utilisé sa force pour faire fonctionner des usines, de nombreux moulins et de belles manufactures, aujourd'hui disparus.
Son débit et sa largeur ont fortement diminué lorsqu'en 1980 la ville de Paris décide d'acheter des droits de pompage afin d'alimenter la Capitale.
Les ancien sapeurs pompiers de Maillot :
C'est en 1864 que le Conseil Municipal, sous l'impulsion de son Maire, Monsieur Mathieu, décide la création d'une subdivision de sapeurs-pompiers pour lutter contre les incendies.
Des crédits sont votés pour l'achat des tenues n°1, des casques et du petit matériel.
En 1884, une pompe à bras foulante est achetée, avec des accessoires.
L'article n°1 du règlement stipule que le 1er dimanche de chaque mois, la Compagnie se réunira à deux heures de l'après-midi sur la place publique, pour se livrer suivant les ordres de l'officier commandant, à la manoeuvre, au nettoyage et à l'inspection de la pompe.
Par une délibération de juin 1885, le Conseil Municipal dont Monsieur Baudoin est maire décide la construction d'un local pour la pompe (celui-ci se trouvait sur la place).
Nous relevons dans les archives les noms des différents officiers ayant commandé nos sapeurs:
1864: S/t Pigot Clément 1er commandant
1873: S/t Moreau Jean
1879: S/t Moreau Jules
1884: S/t Audin Henri
1892: S/t Lemaitre Stanislas
1924: S/t Lemaitre Maurice
La loi du 5 avril 1884 rend obligatoire pour les communes de porter assistance aux administrés en cas d'incendie, de fléaux calamiteux ou d'épizooties.
Cette loi existe toujours. Elle a subi quelques modifications. Toutefois la commune doit procéder à la réorganisation de la subdivision qui devient désormais Compagnie.
L'arrêté préfectoral du 5 septembre 1945 porte le règlement du service départemental d'incendie.
Maillot est rattaché en premier appel au Centre de Secours Principal de Sens, en deuxième appel au Centre de Secours de Villenneuve sur Yonne.
La Compagnie, après plus de 80 ans d'existence, est dissoute en 1945.
Histoire de l'école
Avant 1851, aucun document ne nous permet d'affirmer où se situait le local de l'école-mairie.
En 1855, le Maire (M. Mathieu) prévient ses administrés qu'il sera procédé à une enquête sur le projet d'acquisition de la maison du Sieur Ronfleux Augustin, ancien boulanger à Sens, pour la construction d'une maison d'école-mairie.
Suivent des réunions du conseil municipal. C'est ainsi que le choix se porta sur cette maison au n° 5 de la Grande Rue.
L'instruction publique fut d'abord gratuite (1881) puis laïque et obligatoire (1882), à Maillot.
En 1881 puis en 1890 le Sous Préfet rappelle au conseil municipal que les locaux scolaires sont insuffisants et l'engage à prendre des mesures nécessaires pour remédier à cet état des choses, et la nécessité qu'il y aurait à agrandir la salle de classe.
En 1891, le conseil municipal réfléchit sur l'achat de jardins de l'autre côté de la "rue du Milieu" pour construire au plus vite une nouvelle école-mairie, bâtiment actuel qui sera inauguré en 1913.
L'Eglise:
Construite au 12ème siècle, cette église est une version réduite de l'église Saint-Savinien à SENS. Son clocher abrite "Anne" une cloche de 225 kg. Elle a été bénite en avril 1844 par M. Bouvalle, alors curé de Maillot et baptisée par M. Augustin Delacourt, propriétaire du Bois-Maillot, en compagnie de Mme Anne Gillet-Thénard Dumousseau, son épouse. La cérémonie a eu lieu en présence de M. Moreau, maire de Maillot et M. Chicouard, adjoint de la commune.